Image:Flickr/Shannon Kringen
Vous êtes-vous déjà demandé à quelle vitesse poussent vos ongles ? Et s’ils poussent tous à la même vitesse ? Ou peut-être avez-vous remarqué que vos ongles poussent plus lentement qu’avant ? Si c’est le cas, vous et William B. Bean avez quelque chose en commun ! Le professeur Bean a minutieusement mesuré la croissance de ses ongles pendant des décennies, et il a publié les détails de ces mesures après 20, 25, 30 et 35 ans. Le texte intégral de ces articles est un régal à lire. Et les résultats ? Eh bien, nous laisserons le professeur Bean parler pour lui-même ! (N’oubliez pas de consulter le tableau fantastiquement détaillé des taux de croissance de ses ongles ci-dessous…) « Lorsque j’ai commencé à mesurer le taux de croissance des ongles, j’ai marqué des points sur tous mes ongles. En quelques mois, j’ai constaté que chaque ongle avait son propre rythme. On pouvait clairement le distinguer, même avec la méthode plutôt rudimentaire que j’utilisais. Certains ongles poussaient rapidement, d’autres, dans une phase intermédiaire, moins rapidement, et d’autres encore, lentement. Les différences étaient faibles mais régulières. Il y avait une cohérence dans la variation, de sorte que si j’appliquais un ratio, je pouvais dire en mesurant un ongle ce que faisaient les autres, ce que j’ai fait à plusieurs reprises. En termes simples, les ongles des orteils poussent plus lentement que les ongles de la main, et l’ongle du majeur pousse plus rapidement que les ongles soit du pouce, soit de l’auriculaire, soit des deux autres doigts du majeur. »
La croissance des ongles. Trente-cinq ans d’observation. « Une observation de 35 ans de la croissance de mes ongles indique le ralentissement de la croissance avec l’âge. La croissance quotidienne moyenne de l’ongle du pouce gauche, par exemple, a varié de 0,123 mm par jour pendant la première partie de l’étude, quand j’avais 32 ans, à 0,095 mm par jour à l’âge de 67 ans. « Nous ne pouvions pas vous laisser sans un autre de nos passages préférés et une figure de cette épître fantastiquement écrite ! « Le genre de plaisir et de compréhension que je retire de l’étude de l’histoire naturelle a disparu depuis longtemps de la plupart des institutions d’enseignement contemporaines, devenues des unités de soins intensifs censées sauver la machinerie intellectuelle résiduelle des étudiants en médecine. La masse grouillante d’espoir et de douleur, de virtuosité technique et de dépersonnalisation appelée « centre de santé » délivre des paquets de ce qu’on appelle des « soins médicaux ». La capacité de regarder demeure, mais la capacité de voir a pratiquement disparu. Les enseignants et les étudiants oublient que la capacité de palper n’est pas la même que la capacité de sentir. En guise de léger contre-courant, j’expose ici les cinq dernières années d’observation de la croissance de l’ongle de mon pouce gauche. Il s’agit d’un enregistrement très long de la croissance des tissus humains à feuilles caduques. Sa durée a peu de précédents en médecine clinique ou en histoire naturelle humaine. Pourtant, l’ongle fournit un kymographe à kératine qui se déplace lentement et qui mesure l’âge sur l’inexorable abscisse du temps. »
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