Le critique de cinéma Roger Ebert arrive à la 25e cérémonie des Film Independent’s Spirit Awards qui se tient au Nokia Event Deck de L.A. Live le 5 mars 2010 à Los Angeles, en Californie. Kevin Winter/Getty Images hide caption
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Kevin Winter/Getty Images
Le critique de cinéma Roger Ebert arrive à la 25e cérémonie des Film Independent’s Spirit Awards tenue au Nokia Event Deck à L.A. Live le 5 mars 2010 à Los Angeles, en Californie.
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Roger Ebert, le légendaire critique de cinéma, est mort aujourd’hui, rapporte son employeur de longue date, le Chicago Sun-Times.
Ebert luttait contre le cancer depuis des années. Au cours de sa vie, il a été traité pour un cancer des glandes salivaires, un cancer de la thyroïde et un cancer de la mâchoire. En 2006, Ebert a perdu sa mâchoire et avec elle, sa capacité à parler, mais il a tout de même maintenu un rythme implacable, chroniquant plus de 200 films par an pour le journal et conservant une présence numérique admirée. Sur son blog et sur twitter, il a fait la chronique de son combat contre le cancer et il y a deux jours à peine, il a écrit un post disant qu’il prenait un « congé de présence ».
Ebert avait 70 ans.
« À ce stade de ma vie, en plus d’écrire sur les films, je peux écrire sur ce que c’est que de faire face à des défis de santé et les limitations qu’ils peuvent vous imposer », a-t-il écrit. « Ça craint vraiment que le cancer soit revenu et que j’aie passé trop de jours à l’hôpital. Ainsi, les mauvais jours, je peux écrire sur la vulnérabilité qui accompagne la maladie. Les bons jours, je peux m’extasier sur un film si bon qu’il me transporte au-delà de la maladie. »
En 2011, Ebert s’est entretenu avec Melissa Block de NPR. Il venait d’écrire un mémoire intitulé Life Itself. Ebert a parlé à travers une voix numérique sur son ordinateur.
Melissa l’a interrogé sur ce par quoi la plupart des gens se souviendront de lui : Son émission de télévision avec Gene Siskel, dans laquelle tous deux donnaient des pouces en haut et en bas aux films.
« Nous étions souvent en colère l’un contre l’autre », a-t-il dit à Melissa. « A d’autres moments, nous étions très chaleureux. Je pense que nous partagions un fort sentiment de moralité à propos des films qui nous offensaient, soit par leur contenu, soit par leur stupidité générale. »
Peut-être que le plus grand accomplissement d’Ebert fut son prix Pulitzer de 1975. Il fut le premier critique de cinéma à le remporter.
Il a critiqué des films pour le Sun-Times pendant 46 ans et à la télévision pendant 31 ans. La nécrologie du Chicago Sun-Times dit qu’Ebert n’était pas seulement « largement populaire » mais « professionnellement respecté ».
Ils soulignent que le job de critique est sorti de nulle part. On lui a offert le poste au Sun-Times lorsque « la critique précédente, Eleanor Keen, a pris sa retraite. »
« Je ne savais pas que le poste était ouvert jusqu’au jour où on me l’a donné », le journal cite Ebert comme disant. « Je n’en avais aucune idée. Bob Zonka, le rédacteur en chef, m’a appelé dans la salle de conférence et m’a dit : « Nous allons faire de vous le critique de cinéma. C’est tombé du ciel. »
Mise à jour à 16h50 ET. Réactions :
Les réactions à la mort d’Ebert affluent :
— « Roger était les films », a déclaré le président Obama à propos d’Ebert dans un communiqué. « Quand il n’aimait pas un film, il était honnête ; quand il l’aimait, il était effusif – capturant le pouvoir unique des films de nous emmener dans un endroit magique. Même au milieu de son propre combat contre le cancer, Roger était aussi productif que résistant, continuant à partager sa passion et son point de vue avec le monde. Les films ne seront pas les mêmes sans Roger, et nos pensées et nos prières vont à Chaz et au reste de la famille Ebert. »
— Le critique de cinéma du New York Times, A.O. Scott a tweeté un lien vers un article de 2008 qu’il a écrit sur Ebert. Scott a été conquis, écrivant :
« C’est ce corpus imprimé qui soutiendra la réputation de M. Ebert comme l’un des quelques géants authentiques dans un domaine où la suffisance éclipse souvent l’accomplissement. Ses écrits n’ont peut-être pas l’éblouissement polémique et le muscle théorique de Pauline Kael et Andrew Sarris, dont les noms doivent être consciencieusement invoqués dans toute considération sur la critique cinématographique américaine. À leur apogée, ces deux-là étaient des guerriers, des bâtisseurs de systèmes et des aventuriers intellectuels à grande échelle. Mais la clarté du Midwest de la prose de M. Ebert et sa présence géniale et conversationnelle sur la page peuvent, en fin de compte, faire de lui un compagnon plus utile et fiable pour le cinéphile dévoué. »
Scott a également tweeté : « Ebert était singulier. Nous sommes tous dans son ombre et sa dette. »
— Le maire de Chicago, Rahm Emmanuel, a déclaré dans un communiqué : « La dernière bobine de sa vie a peut-être défilé jusqu’à la fin, mais son souvenir ne s’effacera jamais. »
— L’écrivain Greg Mitchell a utilisé les propres écrits d’Ebert pour réfléchir sur le critique de cinéma. il a pointé du doigt un article qu’Ebert a écrit en 2011 pour Salon. Il était intitulé, « Je ne crains pas la mort. »
Ebert a écrit:
« Je n’ai aucun désir de vivre éternellement. Le concept m’effraie. J’ai 69 ans, j’ai eu un cancer, je mourrai plus tôt que la plupart de ceux qui lisent ceci. C’est dans la nature des choses. Dans mes projets de vie après la mort, je dis, toujours avec Whitman :
Je me lègue à la terre pour qu’elle pousse de l’herbe que j’aime,
Si tu me veux encore, cherche-moi sous tes semelles de bottes.
Mise à jour à 16h13 ET. NPR a publié une nécrologie complète, maintenant. Et n’oubliez pas de consulter nos amis de Monkey See pour en savoir plus.