Ours

À l’exception de l’ours polaire carnivore et du panda géant végétarien, les ursidés sont omnivores, consommant de nombreux éléments qui semblent petits pour un animal de cette taille. Ils mangent des fourmis, des abeilles, des graines d’arbres, des racines, des noix, des baies, des larves d’insectes comme les vers, et même la délicate violette à dents de chien. De nombreux ours apprécient le miel, ce qui vaut à l’ours soleil d’être parfois appelé « ours à miel ». Parmi les proies des ours figurent les rongeurs, les poissons, les cerfs, les cochons et les phoques. Les grizzlis (sous-espèce nord-américaine de l’ours brun, Ursus arctos) sont connus pour leur habileté à pêcher pendant les périodes de frai des saumons. L’alimentation de l’ours polaire est dictée par l’environnement arctique, car peu de végétation pousse dans son aire de répartition. L’ours paresseux d’Asie (Melursus ursinus) prend un plaisir particulier à piller et détruire les nids de termites, aspirant les termites et les larves avec ses lèvres en forme d’entonnoir. Le panda géant possède une formation osseuse spéciale de l’avant-pied qui fonctionne comme un sixième doigt ; il est opposable aux cinq autres et est donc utile pour manipuler le bambou.

La plupart des ours, y compris les ours noirs américains et asiatiques (Ursus americanus et U. thibetanus), mangent de grandes quantités de nourriture avant d’entrer dans une tanière pour une période de sommeil profond pendant l’hiver. L’ours polaire creuse une tanière dans la neige, tandis que les grizzlis construisent de grands monticules de terre devant leur tanière. Les ours n’ont cependant pas les caractéristiques physiologiques (baisse du rythme cardiaque, de la température corporelle, de la fréquence respiratoire et de la pression artérielle) présentées par les animaux qui hibernent véritablement.

Les ours polaires mâles se regroupent parfois ; sinon les ours sont solitaires, sauf pendant la saison des amours. Ensuite, ils ont tendance à se rassembler, à s’apparier et à s’accoupler à l’écart. Le mâle quitte la femelle peu après l’accouplement et ne joue aucun rôle dans l’éducation des jeunes. Les périodes de gestation varient, l’œuf fécondé restant en sommeil dans l’utérus (implantation différée), ce qui assure la naissance des petits pendant que la femelle est dans la tanière d’hiver et garantit que les petits sortiront de la tanière au printemps, lorsque la nourriture est abondante. Les ursidés se reproduisent une fois par an au maximum, et de nombreux ours ne se reproduisent que tous les deux à quatre ans. La saison de reproduction se situe généralement à la fin du printemps ou au début de l’été. En raison d’une implantation retardée, la plupart des naissances ont lieu en janvier ou février. Les nouveau-nés pèsent environ un demi-kilogramme (une livre) et mesurent environ 23 cm (9 pouces) du nez à l’extrémité de la courte queue. Les jumeaux sont les plus fréquents chez les ours, mais jusqu’à cinq petits peuvent être produits. Les oursons sont allaités pendant quelques mois et restent avec la femelle jusqu’à la prochaine reproduction (environ un an et demi ou plus après la naissance). Cependant, la plupart des jeunes peuvent se débrouiller seuls vers l’âge de six mois. Les ours atteignent l’âge de la reproduction entre trois ans et demi et six ans, les mâles arrivant généralement plus tard que les femelles. La longévité des ours à l’état sauvage varie de 15 à 30 ans, mais en captivité ils peuvent vivre considérablement plus longtemps.

En raison de leur grande taille, les ours ont peu d’ennemis naturels à l’état sauvage. La plupart des décès sont dus à la chasse par l’homme. À l’occasion, les ours qui ne parviennent pas à accumuler suffisamment de graisse pour passer l’hiver peuvent mourir de faim. Les jeunes ours sont plus vulnérables à la prédation en raison de leur petite taille et peuvent donc être tués par d’autres carnivores comme les loups ou les couguars, mais surtout par d’autres ours, en particulier les mâles. Pour cette raison, les femelles avec des oursons sont très protectrices de leurs petits à proximité des mâles.

Les domaines vitaux occupés par les ours individuels varient en taille en fonction de l’abondance de la nourriture, et des zones plus grandes sont utilisées lorsque la nourriture est rare. Bien que très variable selon les zones géographiques et même selon les saisons, les ours noirs américains parcourent des zones de 40 à 200 km carrés (15 à 77 miles carrés), les grizzlis environ 300 à 700 km carrés. Certains ours polaires parcourent des étendues de plus de 125 000 km carrés (48 000 miles carrés).