Les manchots ne gèlent pas, mais ils ont très, très froid

Frais et reposés

(Image : Peter Oxford/Nature Picture Library/Rex Features)

Les manchots royaux juvéniles peuvent se blottir les uns contre les autres non pas pour se réchauffer, mais pour passer une bonne nuit de sommeil. Les manchots semblent être capables de conserver leur énergie quand ils en ont besoin en laissant leur température corporelle baisser.

Yves Handrich de l’Université de Strasbourg, en France, et ses collègues ont inséré des capteurs de température dans plusieurs organes chez 10 poussins des îles Crozet, dans le sud de l’océan Indien, puis les ont laissés vaquer à leurs occupations quotidiennes pendant environ sept mois. Ils ont constaté que certaines parties de leur corps baissaient jusqu’à 15,7 °C lorsqu’ils étaient inactifs, que les températures locales baissaient ou qu’ils étaient nourris de repas froids (Nature Communications, DOI&colon ; 10.1038/ncomms1436).

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La capacité à survivre malgré de fortes baisses de la température corporelle – connue sous le nom d’hétérothermie – aide probablement les manchots à vivre pendant les longs hivers. « Réduire la température corporelle, même d’un degré, permet une économie considérable de la dépense énergétique », explique le physiologiste des manchots Lewis Halsey de l’université de Roehampton au Royaume-Uni.

De petits mammifères et oiseaux peuvent laisser leur température corporelle baisser de cette manière, mais cela n’a jamais été observé chez un animal de cette taille. Jusqu’à présent, le plus grand hétérotherme connu était la buse, pesant jusqu’à 800 grammes. Pesant jusqu’à 10 kilogrammes, les poussins du manchot royal sont énormes en comparaison.

Les recroquevillements peuvent aider les juvéniles à se reposer sans être dérangés et à échapper aux prédateurs, explique Handrich.

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