Le 28 avril 2008 — Certains médicaments populaires contre l’hypertension artérielle peuvent aider à perdre du poids et de la graisse corporelle, selon une étude réalisée chez la souris.
Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (ECA) et les bloqueurs des récepteurs de l’angiotensine II sont des médicaments contre l’hypertension artérielle qui bloquent les étapes clés d’un système qui aide à contrôler la pression artérielle et à réduire l’accumulation de liquide dans le corps. Cette voie est connue sous le nom de système rénine-angiotensine. Des études antérieures ont suggéré que le système rénine-angiotensine joue un rôle dans la graisse corporelle et l’obésité.
Michael Mathai et ses collègues en Australie ont examiné des souris auxquelles il manquait un gène qui code pour l’enzyme de conversion de l’angiotensine, une protéine clé du système rénine-angiotensine. Ils ont découvert que celles dépourvues du gène pesaient 20 % de moins.
Les souris légères avaient également environ 50 % de graisse corporelle en moins que leurs homologues lourdes, en particulier dans la zone du ventre. Cependant, les deux groupes de souris semblaient manger et faire la même quantité d’exercice, ce qui a conduit les chercheurs à émettre la théorie que les souris plus minces pouvaient avoir un métabolisme plus rapide.
Les chercheurs ont constaté que les souris déficientes en ACE non seulement dégradaient les graisses plus rapidement dans le foie, mais qu’elles traitaient les sucres sanguins plus rapidement que les autres souris, ce qui les rendait moins susceptibles de développer un diabète.
Les résultats de l’étude démontrent qu’une déficience en ACE entraîne une réduction de l’accumulation de graisse corporelle chez les souris et suggèrent que les médicaments qui agissent sur le système rénine-angiotensine, comme les inhibiteurs de l’ACE, pourraient déclencher une perte de poids, en particulier au niveau du ventre. Avoir une soi-disant roue de secours autour du ventre est un facteur de risque important pour les maladies cardiovasculaires et le diabète.
Les scientifiques ont publié leurs conclusions dans les Actes de l’Académie nationale des sciences.