Les causes de la bradycardie chez les athlètes

Les contributions relatives du tonus autonome et de l’activité actuelle à la bradycardie chez les athlètes d’endurance

Pourquoi les athlètes d’endurance ont-ils une fréquence cardiaque plus lente ?

Il est bien connu que les athlètes ont une fréquence cardiaque plus faible (bradycardie) que les non-athlètes. Ceci est généralement considéré comme une adaptation saine. Cependant, la bradycardie a été associée au développement ultérieur de la fibrillation auriculaire (FA), une arythmie connue pour augmenter le risque d’insuffisance cardiaque, d’accident vasculaire cérébral et même de décès. Par conséquent, la bradycardie pourrait vraisemblablement être associée à des problèmes importants plus tard dans la vie.

Les raisons pour lesquelles les athlètes ont des rythmes cardiaques lents ne sont pas bien comprises. Traditionnellement, on pensait que les changements dans l’entrée neuronale (tonus vagal) conduisaient à la bradycardie chez les athlètes. Cependant, plusieurs études ont démontré que même après avoir bloqué ces entrées (blocage autonome), les athlètes continuent d’avoir des fréquences cardiaques plus faibles que les non-athlètes. Les raisons de ce phénomène ne sont pas connues, mais des recherches récentes utilisant des modèles de souris d’athlètes suggèrent que cela est dû à des changements intrinsèques dans le cœur par la régulation négative du gène HCN4. Dans le modèle de souris, le médicament qui bloque ce gène, l’ivabradine, a permis d’égaliser les fréquences cardiaques des souris athlètes et non athlètes.

Notre objectif dans cette étude est de comprendre la raison des fréquences cardiaques plus faibles chez les athlètes d’endurance. Les participants subiront des tests répétés dans des conditions expérimentales pour aider à déterminer les causes des fréquences cardiaques basses chez les athlètes.

Nous émettons l’hypothèse que l’ivabradine sera moins efficace chez les athlètes, (c’est-à-dire qu’elle abaissera moins la fréquence cardiaque des athlètes que celle des non-athlètes). Cela suggérerait que la bradycardie chez les athlètes est associée à des changements au sein du cœur plutôt qu’à des changements réversibles dans les entrées neurales. Cela pourrait permettre de mieux comprendre le mécanisme de la fibrillation auriculaire chez les athlètes.

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