Le droit de mourir

Introduction
La Cour a abordé pour la première fois la question du droit de mourir dans l’affaire Cruzan v.Director,Missouri Department of Health, en 1990. Dans cette affaire, la Cour s’est demandé si le Missouri pouvait insister sur la preuve « claire et convaincante » du désir d’une patiente comateuse de mettre fin à sa vie avant de permettre à sa famille de débrancher son tube d’alimentation. Bien que neuf juges – seul Scalia n’était pas d’accord – aient conclu que le droit à la mort était une liberté protégée par la clause d’application régulière de la loi, une faible majorité de la Cour a confirmé l’insistance de l’État sur la nécessité d’une preuve claire et précise du désir de la patiente de voir son alimentation par voie intraveineuse interrompue. La décision Cruzan a donné lieu à un nombre considérable de « testaments de vie » qui expriment clairement le désir d’une personne d’interrompre le traitement ou l’alimentation dans des circonstances spécifiques. (Plus tard, d’autres preuves de la volonté de Nancy ont été découvertes et l’alimentation a été interrompue, ce qui a entraîné sa mort).

En 2006, dans Gonzales v Oregon, la Cour a décidé d’un autre cas de droit de mourir, bien que celui-ci principalement sur des motifs de droit administratif, pas des motifs constitutionnels. Par un vote de 6 contre 3, la Cour a décidé que le procureur général Ashcroft avait outrepassé ses pouvoirs en vertu de la loi sur les substances contrôlées lorsqu’il a menacé de poursuivre les médecins de l’Oregon qui prescrivaient des médicaments létaux en vertu de la loi sur la mort avec dignité de cet État. Écrivant pour la majorité, le juge Kennedy a conclu que la réglementation des pratiques médicales était principalement du ressort des États et qu’Ashcroft n’avait pas reconnu « les principes de base de notre système fédéral ». »


Nancy Cruzan

Bill Colby, qui a représenté la famille Cruzan dans ses efforts pour mettre fin à l’alimentation de Nancy, a écrit un excellent livre, Long Goodbye :TheDeaths of Nancy Cruzan, sur cette triste affaire – et ses tragiques suites.

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