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L’injection intramusculaire (IM) est l’une des nombreuses voies d’administration des médicaments, notamment les antibiotiques, les vaccins, les thérapies hormonales et les corticostéroïdes1,2. Même lorsque d’autres voies d’administration sont disponibles, les injections IM peuvent être préférées lorsqu’un patient ne peut pas tolérer les médicaments par voie orale ou lorsque l’adhésion au traitement est un problème.2 Les injections IM peuvent également être bénéfiques pour l’absorption par rapport à d’autres voies d’administration (c’est-à-dire plus rapide que l’injection sous-cutanée et plus lente que l’administration intraveineuse). De plus, certains médicaments contiennent des composants qui peuvent irriter le tissu sous-cutané mais pas le tissu musculaire, qui peut également tolérer de plus grands volumes de liquide avec un minimum d’inconfort.3,4
Les injections de grand volume (3 ml ou plus), cependant, ne sont pas fréquemment administrées ; et de nombreux cliniciens peuvent ne pas être familiers avec leur utilisation appropriée, leurs effets secondaires possibles et leur efficacité potentielle. Les médicaments administrés par injection IM de grand volume comprennent la ceftazidime (Fortaz, Tazicef, génériques), la cefuroxime (Ceftin, Zinacef, génériques), l’ertapenem (Invanz), la pénicilline G benzathine (Bicillin L-A, Permapen) et le fulvestrant (Faslodex).5-9 Cet article aborde les questions pratiques liées à l’administration d’injections IM de grand volume, dans le cadre de l’administration du fulvestrant pour le traitement du cancer du sein, en mettant l’accent sur les meilleures pratiques en matière d’efficacité et de sécurité.
Les injections IM sont administrées dans cinq sites potentiels : deltoïde (couramment utilisé pour les vaccinations chez l’adulte), dorsoglutéal, ventroglutéal, rectus femoris et vastus lateralis3,10,11 (Figure 1). Des volumes maximaux ont été proposés pour les différents sites de MI chez les patients adultes3,12-16 (tableau 1). Dans l’ensemble, 5 ml ont été cités pour les adultes comme étant le volume maximum pour une seule injection IM, avec des maximums inférieurs proposés pour les patients adultes ayant une masse musculaire moins développée ou petite3,13,14.
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INJECTIONS INTRAMUSCULAIRES
Auparavant administrées exclusivement par les médecins, les injections IM sont devenues une responsabilité du personnel infirmier principal au cours des années 19601. Cependant, il existe peu de directives fondées sur des données probantes pour les injections IM, et des divergences au sein des manuels de soins infirmiers ont été constatées10-13. De plus, les lignes directrices actuelles ne traitent pas de l’administration d’injections de grand volume.
Le site dorsoglutéal pour les injections IM est celui que les infirmières ont le plus d’expérience à utiliser, car c’est ce qui est traditionnellement enseigné dans les écoles d’infirmières et couvert dans les manuels de soins infirmiers.16-18 Une étude récente a révélé que les infirmières de soins aigus au Canada préféraient le site d’injection IM dorsoglutéal au site d’injection IM ventroglutéal.19 La majorité des répondants ont cité leur propre niveau de confort comme raison prédominante de cette préférence. Cependant, les infirmières âgées de plus de 30 ans, diplômées et ayant plus de 4 ans d’expérience en soins infirmiers étaient plus susceptibles de choisir le site dorsoglutéal, tandis que les infirmières âgées de 20 à 24 ans, diplômées et ayant de 1 à 4 ans d’expérience en soins infirmiers étaient plus enclines à choisir le site ventroglutéal.19 Cette constatation appuie l’idée que le site ventroglutéal peut être utilisé plus souvent par celles qui ont reçu des directives spécifiques pour l’administration à ce site.