MISES EN GARDE
Utilisation prophylactique : La sécurité et l’efficacité de l’utilisation prophylactique de ce médicament n’ont pas été établies.
L’alimentation chronique de griséofulvine, à des niveaux allant de 0,5 à 2,5 % du régime alimentaire, a entraîné le développement de tumeurs du foie chez plusieurs souches de souris, en particulier chez les mâles. Les particules de plus petite taille ont un effet accru. Des doses orales plus faibles n’ont pas été testées. L’administration sous-cutanée de doses relativement faibles de griséofulvine une fois par semaine pendant les trois premières semaines de vie a également été rapportée comme induisant des hépatomes chez les souris. Bien que les études menées sur d’autres espèces animales n’aient pas apporté de preuve de tumorigénicité, ces études n’étaient pas suffisamment conçues pour permettre de tirer des conclusions à cet égard.
Dans des études de toxicité subaiguë, la griséofulvine administrée par voie orale a produit une nécrose hépatocellulaire chez la souris, mais ce phénomène n’a pas été observé chez d’autres espèces. Des perturbations du métabolisme des porphyrines ont été signalées chez des animaux de laboratoire traités par la griséofulvine. On a signalé que la griséofulvine avait un effet semblable à celui de la colchicine sur la mitose et qu’elle était cocarcinogène avec le méthylcholanthrène dans l’induction de tumeurs cutanées chez les animaux de laboratoire.
Les rapports d’études animales dans la littérature soviétique indiquent qu’une préparation de griséofulvine s’est avérée embryotoxique et tératogène lors de l’administration orale à des rats Wistar gravides. Les études de reproduction chez le rat effectuées aux États-Unis et en Grande-Bretagne n’ont pas été concluantes à cet égard. Des chiots présentant des anomalies ont été signalés dans les portées de quelques chiennes traitées à la griséofulvine. Le risque d’effets indésirables sur le ftus humain ne pouvant être exclu, des précautions contraceptives supplémentaires doivent être prises pendant le traitement par la griséofulvine et pendant un mois après la fin du traitement. GRIFULVIN V (griséofulvine microsize) ne doit pas être prescrit aux femmes ayant l’intention d’être enceintes dans le mois qui suit l’arrêt du traitement.
Une suppression de la spermatogenèse a été rapportée chez le rat mais les investigations chez l’homme n’ont pas permis de le confirmer. La griséofulvine interfère avec la distribution chromosomique pendant la division cellulaire, provoquant une aneuploïdie dans les cellules de plantes et de mammifères. Ces effets ont été démontrés in vitro à des concentrations qui peuvent être atteintes dans le sérum avec la dose thérapeutique recommandée.
Comme la griséofulvine a démontré des effets nocifs in vitro sur le génotype dans les bactéries, les plantes et les champignons, les hommes doivent attendre au moins six mois après la fin du traitement par la griséofulvine avant d’engendrer un enfant.
PRECAUTIONS
Les patients sous traitement prolongé avec tout médicament puissant doivent être sous étroite surveillance. Une surveillance périodique de la fonction des systèmes organiques, y compris rénale, hépatique et hémopoïétique, doit être effectuée.
Comme la griséofulvine est dérivée d’espèces de pénicilline, la possibilité d’une sensibilité croisée avec la pénicilline existe ; cependant, des patients connus sensibles à la pénicilline ont été traités sans difficulté.
Comme une réaction de photosensibilité est occasionnellement associée au traitement par la griséofulvine, les patients doivent être avertis d’éviter l’exposition à une lumière solaire naturelle ou artificielle intense. Si une réaction de photosensibilité se produit, le lupus érythémateux peut être aggravé.